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Mars [et ça repart]Lundi 31Ca y est, je l'ai !!! Ce fut long, mais je sens que les choses vont aller en se simplifiant à présent... De quoi je parle ? A oui, ça me paraît tellement évident que j'ai omis de préciser qu'il s'agit de mon SSN. Il m'a été donné ce matin par téléphone. Il ne me reste plus qu'à recevoir ma carte pour que ce dossier soit clôt. Je vais enfin pouvoir considérer activement l'achat d'un véhicule ;-) Y a pas que FT qui recherche les économies... Dimanche 30Il neige... :-( Vendredi 28A midi, petit restau avec des collègues d'un autre service pour célébrer le départ du français avec qui je suis allé à New York le week end dernier. L'établissement était pas mal avec principalement des spécialités de poisson... Ca rappelait par certains coté le chic français à 2 exceptions près:
Cerise sur le gâteau, j'appris à la fin que c'était FT qui régalait... C'est à ce qu'il paraît comme ça que se font les pots de départ en ce pays. Enfin, je ne vais pas me plaindre mais un pot de départ pour quelqu'un venu de France effectuer un stage linguistique de 3 semaines ça peut paraître un peu léger. Particulièrement pendant cette période de vache maigre pour le groupe France Télécom où les restrictions budgétaires et de personnelles se développent. Mercredi 26Je commence à m'installer tant bien que mal dans une certaine routine. Je vais quasiment tous les soirs au centre sportif de Leesburg, tantôt pour nager, tantôt pour courir sur ces espèces de tapis roulant... Je pensais qu'utiliser ce genre d'instruments pour quelque chose d'aussi simple que la course était ridicule, je me rends compte maintenant qu'ils permettent de s'entraîner d'une manière rationnelle en adaptant sa vitesse à son rythme cardiaque. J'avoue quand même que l'affichage des calories brûlées au cours de l'exercice relève du gadget mais je suis sur que pour certains il s'agit de la principale source de motivation. Pour m'instant je tiens 1/2h à une vitesse comprise en 6 et 6,5 mph, on verra bien ce que je serai capable de faire dans 6 mois... En tout cas, je dois reconnaître que j'ai déjà dû resserrer ma ceinture d'un cran ;-) Dimanche 23Petit WE à New York en compagnie de Nabila et d'un collègue restant 3 semaines aux Etats-Unis. C'était sympa mais très fatigant, j'ai eu l'impression de courir dans tous les sens pour ne voir que quelques monuments:
Heureusement que le sens du négoce de Nabila nous a permis de nous dégoter un hôtel de bon standing, Candlewood Hotel, à Jersey City pour moins de $80 la nuit... Ce dernier est situe au bord de l'eau, juste en face du World Financial Center et de l'endroit où se situait le World Trade Center, ce qui nous a donné l'occasion de rentrer de nuit en bateau. Autant dire que de nuit les immeubles sont magnifiques ;-) Mais, c'est sur que n'étant pas à New York pour dormir, j'aurai opté personnellement pour un logement moins cher tel qu'une auberge de jeunesse. Vendredi 21Le temps semble avoir beaucoup de mal à se décider entre l'hiver et le printemps, on ne sait plus à quel saint se fier ! Les variations de température sont considérables. Elles peuvent être négatives lundi, supérieures à 20°C jeudi et retomber à 5°C samedi... Il paraît que c'est normal pour la saison... Jeudi 20Pas top la motive aujourd'hui pour bosser... Colleen était à peine arrivée qu'on a commencé à discuter de choses et d'autres pendant une bonne grosse demi-heure: ses vacances en Californie commençant le soir même, les vastes autoroutes traversant certaines parties désertes des Etats-Unis dont la vocation était de servir de piste d'atterrissage pour bombardier en cas de conflit avec l'URSS, le système scolaire américain,... Bref, plein de choses qui n'ont rien à voir avec le boulot A part ça, ici c'est la guerre... Enfin si on en croit les medias. Faut peut-être leur dire aux Américains que si les missiles irakiens ont déjà du mal à traverser les 100 km nécessaires pour atteindre le Koweit, ils ont encore un de la marge avant de voir arriver quoique ce soit sur le territoire national. Mercredi 19Je viens de m'inscrire à la piscine de Leesburg. Enfin, plus qu'une simple piscine c'est un centre sportif à part entière avec sa salle de torture remplie d'instruments de muscu, ses terrains de squash, de basket, la piscine et le bain bouillonnant... Ah ce que ça c'est bon de faire trempette pendant 10 min dans ce bain à bulles, on en oublie tous ses soucis ;-) Ashburn, où j'habite, étant au milieu du segment [Herndon, où je travaille, - Leesburg], ça risque peut-être de faire des trajets importants mais je compte bien me motiver pour m'y rendre 3 ou 4 fois par semaine après le boulot. Mardi 18Je me rends compte qu'il est beaucoup moins facile de rencontrer des gens, de se faire des connaissances extra-professionnelles que je ne l'avais imaginé a priori. A bien y réfléchir, les US ne sont pas très différents de la France sous cet angle de vue, si on ne connaît personne pour s'insérer on peut attendre longtemps... Je ne suis là que depuis 2 semaines, mais je commence à craindre de rester seul pendant les 6 prochains mois... Heureusement que côté boulot, je commence à avoir des bricoles à faire... S'ennuyer au travail est l'une des choses que je considère comme l'une des plus terribles, moins quand même que se sentir seul. Dimanche 16Balade dans le parc national de Great Falls, ce dernier longe
le Potomac au niveau d'une gorge légèrement en amont de
Washington... L'attraction principale est constituée par les chutes.
Enfin le mot chutes est à mon avis un peu exagéré
cela ressemble ne guère plus à quelques rapides. A mon sens,
le principal intérêt de ce parc ce sont les chemins balisés
qui longent le fleuve et permettent de grimpatouiller un peu... Je ne
veux pas faire de mauvais esprit mais il semble que ce ne soit pas un
point de vue que partage les autochtones. Plus Le soir à l'occasion des 28 ans de Mehran, mon propriétaire, il a sorti des plats perses, un gâteau et un vin californien (rouge) pour l'accompagner. Y a pas à dire, le vin rouge au dessert c'est terrible, ça montre un profond manque de goût... Mais comme on dit c'est l'intention qui compte... Samedi 15J'ai profité de la journée pour découvrir, enfin je devrais plutôt dire me perdre, dans la contrée environnante de ma nouvelle demeure. Après un rapide passage à la banque, je me suis mis en quête d'un bureau de poste. Alors qu'en France la Poste fait partie des 2 premières choses que l'on flèche dans un patelin, aux US si tu sais pas où elle se situe à 10 m près, tu peux passer devant sans t'en rendre compte. Il est vrai que j'aurai pu demander à la maison, mais on va dire qu'à 10h je me suis réveillé dans une maison sinon vide du moins endormie... En rentrant vers 15h-16h, j'ai trouvé la maison " vivante" et ai pu discuter assez longuement avec mon proprio... Compte tenu de l'imminence de la guerre, il en a profité pour m'exposer sa théorie personnelle: l'invasion de l'Irak ne serait en fait qu'une manoeuvre pour isoler davantage l'Iran (étant lui-même iranien), un pays qui serait en réalité le plus gros fauteur de trouble au monde, qui finance tous les mouvements terroristes et trop puissant pour être attaqué directement... Je ne pourrais dire si le discours se tenait mais en tout cas il y croyait. En revanche, je dois avouer qu'il était beaucoup moins crédible avec sa théorie du complot gouvernemental concernant le World Trade Center. Mais ça m'a permis de discuter et m'a rassuré un peu car je craignais d'être tombé au beau milieu d'un no man's land. Le soir, j'ai répondu à l'invitation à dîner de Philippe. Ce fût pour moi toute une excursion car il habitait à une cinquantaine de km dans un autre état le Maryland. En arrivant, j'appris que Jean-François qui était convié lui aussi avait eu un accident de voiture sans conséquences autres que matérielles mais qu'il ne pourrait pas venir. Ce fut une soirée sympa en petit comité ;-) Vendredi 14J'ai encore un peu de mal à me faire aux horaires de travail locaux. En France on pense que les Américains passent leur vie au travail, cette image est loin de correspondre à ce que je constate pour l'instant. Ayant quitté le bureau vers 18h45, non pas à cause du boulot mais pour donner quelques nouvelles, j'ai pu me rendre qu'à part une ou deux personnes, il n'y avait plus personne. En moyenne, les gens partent vers 17h - 17h30 voire plus tôt lorsqu'il s'agit d'un vendredi. Je me demande si c'est spécifique à France Télécom ou commun à toutes les entreprises en Amérique. En rentrant, j'ai enfin rencontré mon voisin de chambre, Mahesh. Je dois avouer que la conversion fut difficile à entretenir et de faire relativement brève. Pour faire simple, je ne suis pas tombé dans un univers à la Friends. J'ai cru comprendre qu'il partait d'ici un mois pour se rapprocher de son lieu de travail. C'est vrai que 45 miles pour se rendre au boulot, ça commence à faire beaucoup. Jeudi 13J'emménage en début de soirée à Ashburn, mais avant cela il me faut trouver les quelques $1100 nécessaires au dépôt de la caution ainsi qu'au règlement du premier mois de loyer. Ne sachant pas si mon propriétaire accepte les travelers cheques, je me mets en quête d'une banque pour obtenir le cash suffisant... Et oui, transporter $1100 en cash, j'ai peur de rien ! Heureusement que le quartier inspire confiance. Première tentative auprès de la banque d'Equant qui se solde par un échec n'étant pas client de la banque. Décidément elle ne m'est pas très sympathique comme banque. Destination suivante: la Sun Trust Bank. Cette dernière accepte de prendre mes travelers, mais n'étant pas client de la banque je ne peux changer que $500. Ils étaient tellement paranos qu'ils m'ont demandé de mettre l'empreinte de mon pouce sur chacun des chèques. Je ne sais pas ce qu'ils peuvent en faire car je doute que mes empreintes digitales soient répertoriées dans un quelconque fichier aux US... enfin jusqu'à présent. Le compte n'étant toujours pas suffisant, mes collègues m'indiquent l'emplacement d'une agence de la Bank of America mais hélas il s'avère que celle-ci ferme à 14h... C'est quoi ce pays où la plus grande banque de détail ferme aussi tôt ??? M'enfin autre pays, autres moeurs comme on dit. Je commence un peu à angoisser car crains de ne pas réussir à rassembler l'argent, pas génial pour entamer de bonnes relations avec son propriétaire. Sur le chemin du retour, je m'arrête dans une agence de la Chevy Chase Bank qui refuse de convertir mes chèques si je n'ouvre pas de compte chez eux. Je leur explique que n'ayant pas encore de SSN, il m'en certainement refuseront l'ouverture. A ma grande surprise, l'employée me répond que la présentation de mon passeport leur suffit. J'ai non seulement réussi à résoudre mon problème de liquidité immédiate mais aussi la question bancaire de manière générale. Je dois avouer que l'idée de conserver mes premiers salaires en cash dans une boite en fer blanc au fond de mon placard ne me réjouissais pas vraiment. Samedi 8Visite de 2 collocations à Sterling. La première est déjà prise quand j'arrive. La deuxième est pas mal et le proprio très sympa. Je discute avec lui de choses et d'autres. J'en profite car il n'est pas si facile que ça de parler avec des américains... La collocation en elle-même semble mieux que celle d'Ashburn bien qu'au final j'oriente mon choix vers cette dernière. Pour quelles raisons ai-je fait un tel choix ? Très simple, les habitants sont au nombre de 3 et relativement jeunes ce qui accroît les chances de rencontrer d'autres personnes. Espérons seulement que je ne regrette pas ce choix par la suite... Vendredi 7Journée très calme que je passe à glander... Je commence à trouver le temps un petit peu long, mais Philippe m'a prévenu quil aurait des choses pour moi en début de semaine prochaine. La période initiale devait bientôt se terminer (heureusement !) En attendant, je parcours des docs dans la base de connaissance à la recherche d'infos me permettant de comprendre comment est conçu le réseau... C'est vraiment par hasard que je tombe sur les documents intéressants à mon niveau. Je commence à comprendre pourquoi tout le monde vantait l'ampleur de la tâche lorsque j'annonçais travailler sur cette documentation... L'après-midi première téléconférence à 4 à laquelle je ne fais qu'assister... Jeudi 6Je viens enfin d'obtenir mon ordinateur. La configuration réseau pose encore des problèmes, mais maintenant que j'ai accès à Internet, je peu régler mes histoires de collocation du boulot. Je profite de l'après-midi pour passer le test anti-drogue réclamé par FTLD. Puisqu'il n'est pas nécessaire d'avoir un SSN pour faire pipi dans un bocal autant ne pas m'en priver... Le soir j'ai visité une collocation à Ashburn, environ 10 miles du boulot... Le proprio y vit avec sa soeur, relativement jeunes ils poursuivent une spécialisation universitaire et travaillent en même temps. Une autre locataire habite dans une chambre voisine. Cet endroit, clair, spacieux et bien rangé, me conviendrait à merveille et me permettrait de rencontrer de véritables américains. Ayant prévu de visiter une autre maison samedi, j'ai demandé un délai pour donner ma réponse. Mercredi 5Ce matin, j'ai tenté de me rendre dans une agence du DMV (administration en charge des véhicules) pour me renseigner sur l'obtention d'un permis et l'enregistrement d'un véhicule. Malheureusement, j'ai mal choisi mon jour car le mercredi est jour de fermeture hebdomadaire pour cet organe administratif. J'appris par la suite que sans SSN ils ne feraient rien pour moi. Pour ce genre de renseignements, il est de loin préférable de consulter le site web du DMV de l'Etat (en général bien pourvu) ou de téléphoner à la hotline que de faire la queue plus d'une heure dans une succursale. Au boulot, il m'est pour l'instant difficile de faire quoique-ce-soit en l'absence de PC, de connexion réseau et de compte mail. Principale activité de la journée: repas dans un restau indien avec des collègues français où j'en apprends un peu plus sur l'organisation et la politique du groupe concernant cette filiale. Mardi 4Premier jour au travail, comme toujours dans ce genre de situation, on vous présente un tas de gens dont vous avez tôt fait d'oublier et le nom et la fonction. Je me rends compte tout de même que la part de français/francophones est plus importante que je ne l'avais imaginé. Il m'est arrivé d'engager des conversions en anglais et de voir mes interlocuteurs enchaîner aussitôt en français soit à cause d'un accent caractéristique, soit tout simplement du fait d'un prénom qui ne prête nullement à confusion. Après ces quelques présentations, Philippe me conduit chez le loueur de voiture qui va me fournir, au moins durant les premiers temps, l'instrument de mon autonomie: une voiture... Et oui, le pays est construit de telle façon, les transports en communs quasi-inexistants qu'il est indispensable d'avoir son propre véhicule. La voiture dont j'hérite est une Ford Aspire, il est certain qu'ici elle fait figure de pot de yaourt mais ça vaut bien une 106 ou une 205. La transmission est manuelle, je pourrai donc exercer ma conduite à l'européenne ;-) Maintenant que je suis paré, le marathon administratif peut commencer. Première étape: obtenir un numéro de sécu (SSN). Je dois me rendre pour cela dans un centre situé à Fairfax. N'ayant pas fait les choses à moitié, j'avais préparé et imprimé l'itinéraire grâce à MapQuest. J'avais, hélas, omis un détail d'importance, je ne m'y rendais pas depuis les bureaux de FT, mais depuis le garage du loueur de voiture... Et c'est là que, malgré ma préparation, tout a commencé à dérailler. Bien évidemment il a fallu qu'en sortant trop tôt de la voie rapide je me perde dans les sub-urbs... Impossible de trouver un passant pour demander mon chemin car il n'y en a tout simplement pas. Je me suis finalement retrouvé dans un centre commercial pour acheter une carte du comté. J'ai demandé au caissier de m'indiquer sur la carte où se situait son magasin, il y a visiblement mis beaucoup de bonne volonté mais n'a hélas pas réussi... J'ai finalement réussi à me localiser puis à retrouver mon chemin... Une fois au centre de sécu, je n'attends qu'une quarantaine de minutes pour effectuer ma demande et apprends que ma carte ne me sera envoyée, après vérifications auprès des services d'immigration, que sous 4 à 6 semaines... Un petit peu embêtant sachant que ce sésame est nécessaire pour faire beaucoup de choses telles qu'ouvrir un compte en banque, enregistrer une voiture, avoir un permis de conduire local... Après m'être encore perdu plusieurs fois pour retourner au boulot, je vais à la banque avec Philippe qui espère qu'elle daignera quand même m'ouvrir un compte malgré l'absence de SSN. Le fait que celle-ci soit localisée au sein même des locaux d'Equant n'y fit rien, impossible d'ouvrir un compte sans présenter la carte de sécu, même le numéro ne suffit pas... Le soir, je me rendis à Centreville, afin de visiter la première collocation potentielle... Encore une aventure dont je me souviendrai longtemps. Je pensais pourtant avoir bien préparé mon coup cette fois et planifié mon itinéraire comme il se devait... Mais c'était sans compter sur le pouvoir de bouletisation qui m'habitait ce jour-là. Tout content de trouver la rue en ne m'égarant qu'une seule fois, je me rends soudainement compte que je n'ai pas la moindre idée du numéro de la maison... Je peux vous assurer qu'on se sent vraiment bête en ce genre d'occasions. N'ayant ni le temps, ni l'envie de rentrer à l'hôtel pour chercher le numéro dans ma boite mail, je décide de tenter ma chance en frappant à quelques portes choisies au hasard, en espérant que les gens connaissent leurs voisins... A défaut de trouver la maison recherchée ça m'aurait au moins permis de pratiquer la langue en expliquant aux gens dans quelle situation je m'étais fourré tout seul. Les gens étaient assez compatissant mais ne pouvaient rien pour m'aider. On m'a même refilé le numéro d'une personne louant une chambre dans le coin... Dans mon malheur, j'eus quand même la chance de trouver la bonne maison au bout de mon quatrième essai... je ne sais comment ce miracle est arrivé vu le nombre important de maisons dans la rue... Je ne dirai pas que la maison étant désordonnée car tout ce qui était présent semblait rangé, mais la plupart des objets n'avaient pas leur place ici... Il paraîtrait que stocker des tas de trucs sans intérêt est un trait de caractère particulièrement développé chez les Américains. Outre l'aspect de la maison somme toute relativement glauque, la proprio était fortement malentendante, ce qui ne cadrait pas avec mes aspirations de communications... Heureusement que j'ai d'autres plans en vue... Lundi 3Le grand jour est arrivé ! Après les derniers au-revoirs échangés avec mes parents et mon petit frère venus de Nevers pour l'occasion, je peux enfin me lancer dans cette nouvelle aventure, à la fois heureux de partir et angoissé par toutes les questions auxquelles je n'ai pas de réponses. Logement, voiture, paperasserie administrative, boulot, intégration sociale, autonomie financière et bien d'autres, tous ces points de passage obligés qu'il va me falloir résoudre seul, sans pouvoir compter sur une quelconque aide extérieure... J'ai beau me dire que nombreux ont franchi avant moi et franchiront après moi avec succès ce parcours initiatique de l'expatriation, mais cela ne m'est toutefois pas d'une grande aide. Le voyage en lui-même s'est bien déroulé, l'accroissement des mesures de sécurité dans l'aéroport de Roissy est visible et s'est traduit entre autre par une fouille de ma valise devant moi par un agent juste avant l'enregistrement. Je trouve ça rassurant bien qu'il s'agisse d'une nouvelle atteinte à la vie privée perpétrée au nom de la sûreté. Il semble encore une fois que Liberté et Sécurité ne sont pas des préceptes pouvant cohabiter facilement. Il est nécessaire de trouver un bon compromis pour, à la fois, maintenir le risque en deçà d'un seuil acceptable tout en préservant au maximum les libertés individuelles... Autant dire que le débat est loin d'être terminé. Départ de Paris: 17h. Arrivée à Washington: 19h. Durée de vol: 8h. Décalage horaire: -6h Il m'a fallu encore environ 2h pour pénétrer à proprement parler sur le territoire américain, le temps de franchir les services d'immigration, de trouver ma valise (j'ai bien cru un moment qu'ils l'avaient égarée) et de passer les douanes. Ce ne fut certes qu'une formalité mais j'eus peur pendant un moment qu'une fouille ne révèle la présence de la plante in-vitro que j'avais dans mes bagages et que bien entendu je n'avais pas déclaré... Autant dire que mon comité d'accueil, j'appris par la suite que Philippe et Nabila étaient venus à l'aéroport, n'a pas eu la patience d'attendre. Etant donné que rien n'avait été convenu de manière certaine, je ne m'en souciais guère et pris un taxi pour me rendre au Candlewood Hotel où j'allais résider durant les premiers temps de mon séjour. Plus qu'un hôtel, j'eus la bonne surprise de découvrir que les chambres étaient de véritables studios entièrement équipés. Je comprends mieux maintenant comment Nabila peut résider ici en permanence.
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